PRESQU'UN SIECLE DE RECHERCHES,
et une formidable aventure humaine.
(D’après les recherches d’Alain Cataldi)
Les prémices:
- 1931: Robert De Joly explore l'aven, s'arrête à -65m et indique que la cavité est ébouleuse et dangereuse.
- 1948: Le
SC Montpellier relève la première topographie jusqu'à la côte -73m.
L'attaque en règles des clubs Tarnais:
- 1962: Le Clan du Grand Cèdre des Eclaireurs de France de Castres découvre la salle De Joly, atteint la côte -120m
mais s’arrête en haut d’un puits de 25m.
- 1964: Les EDF de Castres avec Robert TREMOULET, Pierre CATALO et le Révérend Père Pierre Marie de la SRSA de Sorèze,
découvrent et commencent l'exploration du Puits du Grand Cèdre.
- 1965: Les EDF, grâce à la ténacité de P. CATALO, aidés par Un collectif d'associations Tarnaises, après d'énormes travaux,
touchent le fond du grand Puits à l’aide d’un treuil pneumatique.
- 1966: 2ème descente à l’échelle par le
SCMNE
et le
SCA chef d’expédition Claude RAYNAUD,
des observations sont faites par Alain MANGIN (CNRS Moulis), Claude BOU lève la topographie du Grand Puits.
Les explorateurs passent à quelques mètres de la géode des Vertes... Mais ce n'est que partie remise!
L'insistance des clubs Biterrois:
- 1968: équipés d'un treuil d'une mise en place plus légère, des spéléos de Béziers, Bédarieux,
Valros reprennent l'exploration.
Hélas, lors de la première descente, une lame rocheuse fauche Jean Varailhes.
Cette tragédie stoppe le projet, et jette sur l'aven un tabou que les spéléos auront du mal à lever.
L'omniprésence des clubs des garrigues Montpelliéraines:
- 1977: Un nouveau collectif des
SC Alpin Languedocien, de Cournonterral et de Frontignan brave le gouffre
et organise un camp au fond du grand puits. Cette symbiose et la rigueur des travaux entrepris
conduisent à la découverte du réseau de la Grande Diaclase. La topographie actuelle est levée.
- 1978: Au cours d'une séance de topographie dans le réseau fossile, une cheminée est explorée
et la géode des Vertes se révèle.
- 1979: L'exploration du réseau de la Grande Diaclase s'intensifie, de nombreux passages sont découverts,
sans pour autant permettre de trouver la voie royale vers les résurgences de Fontcaude...
Un nouvel accès au Puits du Grand Cèdre porte la verticale plein vide à 195m.
Puis le temps de la protection...
La première action de protection du réseau des Vertes est à mettre à l’actif du
CRASP de Pignan (34),
dans les années 85,
avec la mise en place d’une grille de plusieurs mètres de haut équipée d’une porte. Celle-ci a été très rapidement forcée,
mais telle était la coutume dans ces temps reculés. Le manque de concertation et d’entente entre les clubs inventeurs
n’y est peut-être pas étranger.
Durant dix années, le site est resté d’un libre accès, engendrant naturellement quelques dégradations, notamment au niveau du sol
et peut-être au niveau même des concrétions, aux dires des premiers découvreurs.
En 1994, le
CRASP prend l’initiative
d’établir une convention. La démarche n’a pas de suite.
Le problème était régulièrement abordé lors des réunions de
CDS, mais l’absence chronique d’accord entre les acteurs
bloquait toute initiative.
En 1996, à l’Assemblée Générale du
CDS 34, un document engageant les clubs concernés voit enfin le jour.
Une ébauche de règlement est rédigée, mais n'entrera jamais en application.
Quatre ans plus tard, il n'y a toujours aucune évolution. Le constat est clair, tous les visiteurs, et notamment les photographes,
remarquent une dégradation du site et sont choqués par ce manque de protection.
En 2000 et 2001, pour pallier à cette carence, un groupe important de spéléos (environ 60) prend l’initiative de réaliser
des travaux de “ sauvetage d’urgence ” et se lance dans la consolidation du système de fermeture
avec l’aide du Comité Départemental de Spéléologie de l’Hérault (CDS 34).
Restait à déterminer qui officiellement allait gérer les clés des cadenas !!! Il était donc important qu’une structure
voit enfin le jour.
ASSOCIATION MONT MARCOU
La Croix de Mounis 34610 Castanet le haut
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